Madame, Monsieur,
Je vous remercie de votre présence à cette conférence de presse. Après la répartition des super-profits du CAC 40, en mars, puis le pouvoir d’achat le mois dernier, nous poursuivons notre cycle de conférences de presse thématiques, qui détaillent le projet économique du Front National, projet dont les grandes orientations vous ont été présentées en avril dernier.
Aujourd’hui, nous allons traiter d’un sujet de première importance : les protections aux frontières, ou comment relancer l’industrie et l’emploi.
Ce sujet est essentiel à plusieurs titres. L’actualité d’abord nous rappelle combien il est nécessaire de contrôler ce qui entre sur notre territoire national : la présence de la bactérie mortelle Escherichia Coli dans notre alimentation pose la question des importations agricoles. Il y a quelques années souvenez-vous, c’était en 2008, des fauteuils importés de Chine causaient de terribles brûlures à leurs utilisateurs. Nous étions dans le même type de problématique : laisser grandes ouvertes les portes de la maison France nous expose à tous les risques, et à tous les dangers.
La question de la réindustrialisation et des protections aux frontières répond aussi à un objectif économique et social évident. 30 ans de libre-échange intégral, d’ouvertures complètes des frontières, plus que partout ailleurs dans le monde, n’ont pas produit de bons résultats. Bien au contraire : la France s’est massivement désindustrialisée, connaît depuis des décennies le chômage de masse, conséquence de cette désindustrialisation, et perd progressivement des parts de marché dans le commerce mondial.
Je précise tout de suite que je réfute totalement l’idéologie d’une « économie sans usines », qui ne vivrait que de services. Cette idéologie a fait long feu, nous l’avons d’ailleurs toujours vivement combattue au Front National même lorsqu’elle était à la mode parmi les élites. Il est évident que les services n’existent pas sans production, et sans industrie. Une économie vidée de ses ouvriers, de ses travailleurs, de ses ingénieurs, de ses cadres est une économie très faible, sans avenir.
Il y a donc nécessité absolue de réindustrialiser la France. Un rapport établi par le Ministère de l’Economie et des Finances en février 2010 a montré qu’en 30 ans, l’industrie française a perdu 1,9 million d’emplois, soit 36% de ses effectifs, et que son poids dans le PIB a reculé de plus de 10 points : de 24% du PIB en 1980 à 13% aujourd’hui. Ce rapport ne tenait pas compte des années postérieures à 2007, mais la dégradation s’est encore accélérée après : en 2009, l’industrie française a perdu 200 000 emplois ! C’est sous le mandat de Nicolas Sarkozy que l’industrie a historiquement perdu le plus grand nombre d’emplois. Le déficit des échanges de produits industriels s’est considérablement creusé en 30 ans : -15 milliards d’euros en 1980, et –54 milliards d’euros en 2007. On a d’ailleurs appris hier que notre déficit commercial a battu un nouveau record historique en avril : 7,14 milliards d’euros en un mois !
J’ajoute un chiffre très frappant : 57% des voitures vendues en France ne sont pas fabriquées dans notre pays, contre 43% en 1999.
Source : site du Front National