La primaire Europe Ecologie - Les Verts pourrait être remise en question. Le parti écologiste a en effet oublié de prévenir la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) concernant la tenue du vote électronique.
"Il n'y a aucun problème. C'est juste une incompréhension." Du côté d'Europe Ecologie – les Verts, on prend avec légèreté les menaces de la Commission informatique et liberté (Cnil). Lundi, RTL a révélé que le parti de Cécile Duflot avait oublié de prévenir l'instance de la tenue d'un vote électronique, ce qui a été corroboré au JDD.fr: "Je vous confirme que nous n'avons jamais eu de réponse d'EELV à nos demandes", nous a expliqué la Cnil. Le parti écologiste va "être mis en demeure très prochainement".
A distance, Cécile Duflot a répondu à la Cnil via son compte twitter. "Pas de courrier reçu de la CNIL avant les déclarations un peu "décalées" (pour être polie) de son président", écrit-elle sur ce site de micro-blogging. "Les règles de notre vote électronique vont au-delà des recommandations de la CNIL (date de naissance, envoi du code par la poste, etc...)", ajoutant toujours en moins de 140 signes: "Comme une vague impression qu'EELV sert d'outil (politicien ?) de "diversion" mais tjs [toujours, ndlr] attachée à la mission essentielle de la CNIL".
Joint par leJDD.fr, Alexis Braud, qui s'occupe de l'organisation de la primaire chez EELV a tenté de déminer la situation. "Il ne s'agit pas de nous soustraire à nos obligations. L'affaire prend de l'ampleur car elle intervient au moment de la polémique sur la primaire du PS," explique-t-il, avant de se lancer dans une explication sur les différences entre les deux scrutins. "Le PS utilise les listes électorales et fait ensuite émarger les gens. Il y a donc la possibilité de constituer un fichier de sympathisants. Nous, nous avons fait l'inverse, en faisant d'abord une campagne incitant à nous rejoindre. Et c'est seulement ensuite que nos 15.000 contributeurs ont été invités à voter. La Cnil a cru que nous avions constitué un second fichier, mais ce n'est pas le cas."
La faute serait donc imputable à la Cnil, qui assure avoir sollicité EELV plusieurs fois pour en savoir davantage sur la tenue de ce scrutin électronique. "Non, nous n'avons rien reçu", a répété -plusieurs fois- Alexis Braud sur la même ligne que cécile Duflot. Et d'assurer que "cet événement va vite retomber, même si je comprends l'agacement de la Cnil." Pour calmer la commission, Cécile Duflot, injoignable ce lundi, a téléphoné elle-même au président Alex Türk.
Source : le JDD