Le village fut fondé au IV ème siècle ou au V ème siècle par des wisigoths migrants depuis l'Italie du nord vers l'Espagne et passant par le languedoc.
De nombreux prêtres le parcouraient afin d'en convertir la population.
Etablie sur un territoire appartenant à l'abbaye de Psalmodi, la communauté de Saint-Laurent ne possède rien en propre jusqu'à la fin du XVIII ème.
Ses premiers habitants sédentaires étaient venus s'implanter durant la première moitié du XI ème, appelés par les moines pour cultiver les terres.
En échange de la remise des récoltes, ils avaient le droit de chasse, de pêche, de pâturage dans les marais et herbages.
Au XVII ème siècle, la maladie de la peste a fait souvent des ravages dans la région, elle sévissait à Saint-Laurent en 1630.
Au cours de ce même siècle, le territoire subit de sérieux dégâts par suite des inondations du Vidourle et du Vistre en 1648, 1659, 1678 et 1690.
La communauté doit supporter les dépenses élevées pour réparer les chaussées.
Les événements de 1789/1790 ont provoqué chez les Saint-Laurentais un réél enthousiasme. Le 14 juillet 1790, se déroule à Paris la fête de la Fédération commémorant la prise de la Bastille. La population de Saint-Laurent s'y associe en se joignant à celle d'Aimargues, afin de prononcer le "serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au Roy".
En 1790, le premier maire de Saint-Laurent fut Louis Fontanès.
La période des guerres issues de la révolution, prolongées par celles de l'empire, commence. La conscription et les levées massives enrôlent les jeunes Saint-Laurentais et les dispersent sur tous les fronts. Ces campagnes sont meutrières, le carnage qui ravageait la jeunesse d'Europe n'a pas épargné le village de Saint-Laurent.
En 1882, le ministre de l'agriculture M. de Malvy, honora la commune de Saint-Laurent de sa visite, en parcourant tout le territoire, il put constater les heureux résultats obtenus dans l'ancien vignoble entièrement reconstitué (le phyloxéra avait tout ravagé en 1870).
Il vit également l'immense étendue des plantations nouvelles dans la partie boisée et sablonneuse du territoire, les dunes ont été nivelées, ce qui fit entrevoir pour cette région autrefois inculte et délaissée, un avenir de grande prospérité.
En 1907, au mois de juin, plus de 700 000 vignerons dont des Saint-Laurentais venus à pied, simples ouvriers, sont venus clamer leur misère et sommer le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour les sauver de la famine.
La même année, une grave inondation du Vidourle fit de nombreuses brèches et causa des dégâts importants, un train fut bloqué dans le marais communal de Saint-Clément.
Il fallut procéder au sauvetage des voyageurs avec des bateaux.
Source : ville-saint-laurent-daigouze.fr