Le ministre délégué aux Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a accusé la première secrétaire du PS, Martine Aubry, de se "poser en Madone du clan des Siciliens", après la réélection de Jean-Noël Guérini à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône. "On voit les deux visages de Martine Aubry: mère la morale avec Michèle Alliot-Marie, qui n'avait pourtant rien fait d'illégal, et Madone du clan des Siciliens quand il s'agit de protéger les intérêts de son parti", a déclaré à l'AFP M. Wauquiez, qui a travaillé sous la tutelle de l'ex-ministre des Affaires étrangères.
"En faisant cela, elle ne nourrit qu'une seule chose, le sentiment du +tous pourris+ qui alimente l'extrême droite. Derrière les postures morales, il y a une complicité objective du PS avec le FN", a poursuivi le ministre, quelques minutes après la réélection de M. Guérini. "Seul Arnaud Montebourg a eu le courage de le dénoncer. Quelle honte que la chape de plomb des apparatchiks socialistes l'ait étouffé", a poursuivi M. Wauquiez, représentant de Droite sociale au sein de l'UMP.
"Ni avant ni après, elle (Martine Aubry) n'assume ses responsablités. Je crains pour elle que la suite de cette affaire ne montre à quel point elle a cautionné des malversations qui n'honorent pas de la République". Président du conseil général des Bouches-du-Rhône depuis 1998, Jean-Noël Guérini briguait sa succession sans opposition déclarée en interne. Le scrutin a cependant secoué le PS local avec les affaires touchant son frère et le rapport incendiaire d'Arnaud Montebourg sur la fédération départementale.
"Si jamais Martine Aubry avait voulu faire une opération main blanche, il était temps de la mener", a conclu M. Wauquiez.
Source : Le Figaro.fr