Les dirigeants européens réunis en sommet ont appelé, vendredi, Muammar Kadhafi et son régime à démissionner "sans délai" et ont condamné les violences en cours contre la population civile, a déclaré le président de l'UE Herman Van Rompuy. "Les dirigeants actuels (de la Libye) doivent abandonner le pouvoir sans délai", a déclaré M. Van Rompuy à la presse à l'issue de la réunion extraordinaire à Bruxelles sur la situation en Libye. Le président de l'UE a estimé que le pays était "au bord de la guerre civile" et a condamné au nom des Vingt-Sept les violences contre les civils.
Par ailleurs, les dirigeants européens estiment que l'opposition à Muammar Kadhafi au sein du Conseil national de transition (CNT) est un interlocuteur "légitime", a annoncé le président de l'UE Herman Van Rompuy. "L'opposition à Benghazi est considérée comme un interlocuteur politique légitime", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne "saluent et encouragent le Conseil national de transition (CNT) basé à Benghazi, qui est considéré comme un interlocuteur politique" pour l'UE, et un interlocuteur "digne de foi", a-t-il dit. Des représentants du CNT ont eu plusieurs entretiens avec des responsables européens vendredi en marge du sommet, notamment avec Herman Van Rompuy, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le président français Nicolas Sarkozy, a précisé le président de l'UE. À ce sujet, le chef de l'État français a assuré que le colonel Muammar Kadhafi n'était "plus un interlocuteur" et devait "partir".
Source : Le Point.fr