L’esprit camelot n’est pas mort ! Olivier Kimmel, camelot du roi, en sautant, en 2005, d’un balcon du Sénat, vêtu d’un simple string tricolore et en hurlant ’non’ à la Constitution européenne, le ressuscite ! Olivier voulait frapper les esprits, il posait également quelques questions pertinentes. Récit.
Tout d’abord, Olivier Kimmel s’est entraîné un mois durant à sauter dans les falaises de Bretagne. Il a également cherché pendant longtemps un pantalon qui puisse s’enlever rapidement tout en gardant ses baskets. "Si j’avais sauté les 4,5 mètres sans chaussures, je me serais tué", raconte-t-il à Reuters. Enfin, avant de passer à l’acte, il a assisté à plusieurs séances publiques de la haute assemblée, comptant le nombre de policiers et calculant la hauteur des balcons. Son slogan, crié lors de son saut : "On n’est pas des moutons et encore moins des moutons noirs", est une allusion à l’expression utilisée par Jacques Chirac pour mettre en garde contre l’isolement de la France en cas de victoire du "non".
Vingt-quatre heures après avoir été emporté manu militari par deux huissiers hors du Sénat, en pleine séance de questions d’actualité, Olivier s’en tire avec une cicatrice au front et une simple "main courante" dans les registres de la police. Il s’attendait à être placé en garde à vue mais le président du Sénat, Christian Poncelet, a finalement décidé de ne pas porter plainte après avoir reçu une lettre d’explications dans laquelle Olivier dénonce les "dérives médiatiques" de la campagne, au détriment du "non".
Il y relevait, entre autres, le rôle obscur du CSA qui ne comptabilisait pas le temps de parole de l’ensemble des élites politiques, notamment les interventions télévisées du chef de l’Etat en faveur du "oui" , ainsi que le financement européen de la campagne en faveur du traité constitutionnel et la brochure envoyée par le gouvernement aux électeurs français, véritable plaidoyer pour le "oui’"
Quelques semaines plus tard, la France, contre la majorité de ces dirigeants politiques et la majorité des media, votait "non" au référendum du 29 mai. Une dérive il y en aura encore une - majeure - puisque l’élite politique, loin d’avoir dit son dernier mot, décida de rebaptiser la Constitution "Traité de Lisbonne", et de le faire adopter par voie parlementaire. Et vous pensez que nous vivons en démocratie ?!...
Source : site de l'action française