En France, une politique de villes nouvelles est décidée en 1965 dans le contexte de la mise en place du Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris (SDAURP). Il prévoie un développement polycentrique de la région parisienne face à la croissance démographique importante de la région. Ce plan parisien est conçu et mis en place par les équipes de Paul Delouvrier, délégué général au District de la Région de Paris entre 1961 et 1969. Au niveau national, d'autres villes nouvelles sont décidées autour des agglomérations de Rouen, Lyon, Lille et Marseille. Pour cela, un groupe central des villes nouvelles est mis en place pour coordonner le programme. Celui-ci se déroule dans le cadre juridique de l'Opération d'intérêt national (OIN) qui permet à l'État d'avoir la main mise totale en matière d'urbanisme sur le territoire concerné.
Au niveau administratif local, de nouvelles structures autonomes sont mises en places : des établissements publics d'aménagement (EPA), constitués de fonctionnaires d'État, chargés de l'élaboration de projets urbains, de l'achat du foncier et de leur revente à des investisseurs. Neuf villes font l'objet d'une OIN et de la création d'un EPA dont cinq en Île-de-France :
Lille-Est devenu Villeneuve-d'Ascq, près de Lille (EPA créé en 1969),
L'Isle-d'Abeau, près de Lyon (1972),
Étang de Berre, près de Marseille (1973),
Vaudreuil, près de Rouen (1972)
Cergy-Pontoise (1969), Évry (1969), Saint-Quentin-en-Yvelines (1970), Marne-la-Vallée (1972) et Sénart (1973), près de Paris.
Villeneuve-d'Ascq sort rapidement du programme dès 1983, puis Vaudreuil, devenu Val-de-Reuil, en 1985, transformée toutes les deux en communes de droit commun. Puis cela a été le cas d'Évry en 2000, l'Étang-de-Berre fin 2001 puis Cergy-Pontoise et Saint-Quentin-en-Yvelines en 2002. Seules Marne-la-Vallée et Sénart sont encore en cours d'aménagement.
Source : Wikipedia