Il s'est emporté contre des journalistes cette semaine et a promis de ne pas recommencer.
Boris Boillon, le benjamin des ambassadeurs français (41 ans), tout juste nommé en poste à Tunis, s'est mis les Tunisiens à dos.
En cause : une réponse musclée aux questions d'une journaliste sur l'attitude de la France et de Michèle Alliot-Marie avant et pendant la révolution du jasmin, lors d'un déjeuner jeudi.
Un comportement que les Tunisiens ont qualifié de "hautaine". Ils lui reprochent son "manque de diplomatie" et son "agressivité".
En France, même si le porte-parole du Quai d'Orsay déclare "il est dans l'action et pas la polémique", il a provoqué les attaques haineuses du parti socialiste bien connues des Français. Le second parti de France a demandé à "ses autorités de tutelle" de le "rappeler à ses obligations".
Boris Boillon a dû présenter ses excuses. En premier lieu sur Twitter dès vendredi.
Mais cela n'a pas suffi. Une manifestation a eu lieu samedi après-midi devant l'ambassade de France à Tunis pour demander son départ. Avec pour slongan des "Boris Boillon, dégage !", en référence au "Ben Ali dégage" des manifestations d'alors.
Boris Boillon a pris la parole à la télévision tunisienne pour présenter ses excuses "à tout les Tunisiens". En arabe, il a déclaré : "S'ils ont pris mes réponses comme une manière de répondre de façon hautaine, je le regrette et je suis vraiment désolé et je présente toutes mes excuses à tout le peuple tunisien."
Il a précisé : "J'ai une énergie et une volonté bien déterminée de promouvoir des relations bilatérales. J'ai été spontané plus que je n'aurais du l'être. Dorénavant je dois parler de manière plus polie."
Une intervention que l'ambassadeur publie sur sa page Facebook.
Source : Le Post