20/06/2011
Jack Warner, vice-président de la Fifa et personnage de premier plan des dernières affaires de corruption présumées, a informé aujourd'hui l'instance internationale "qu’il démissionnait de ses différentes fonctions au sein du football international", a indiqué la Fifa.
"Warner ayant lui-même choisi de démissionner, toutes les procédures menées à son encontre par la Commission d'éthique [de la Fifa] ont été closes, et la présomption d'innocence demeure", explique la Fifa dans un communiqué succinct.
Austin Jack Warner, 68 ans, appelé Jack, est un homme d'affaires originaire de Trinidad et Tobago. Peu connu du grand public, le désormais "ex-président" de la Concacaf (Confédération d'Amérique du Nord et centrale) était pourtant vice-président de la Fifa et un de ses personnages les plus influents.
Warner avait prédit un "tsunami" s'il était mis en cause dans l'enquête interne de la Fifa sur la fraude électorale présumée qui avait éclaté fin mai. En apprenant qu'il était suspendu le temps des enquêtes, il avait dégainé, accusant le président de la Fifa Joseph Blatter d'avoir fait un "don" d'un million de dollars (environ 700.000 euros) début mai à la Concacaf. Accusation qui n'avait pas eu de suite.
Avant cette dernière affaire fin mai, Warner avait déjà été régulièrement dans le viseur des médias britanniques. Début mai, l'ex-président démissionnaire du comité de candidature anglaise pour le Mondial 2018, Lord David Triesman, avait mis en cause devant une commission d'enquête parlementaire britannique plusieurs membres de la Fifa, les accusant de comportements "incorrects et non éthiques". Il avait ainsi notamment cité Warner, qui aurait demandé 2,5 millions de livres (environ 2,8 millions d'euros) pour la construction d'écoles à Trinidad. Cette affaire avait été classée sans suite par la Fifa.
Source : lefigaro.fr