Ces propos sont ceux tenus par Gilbert Collard et ils sont sous son entière responsabilité.
J’ai ressenti, après l’émission de Marine Le Pen sur France 2, un étrange sentiment, fait de colère calme et d’inquiétude démocratique. Pourquoi tant de haine, que cache-t-elle dans l’inconscient des chiens de garde enchainés à la niche du micro ? Evidemment, le point de rage écumante ce fut la cacophonie des deux derniers intervenants, Laurent Geoffrin et Caroline Fourest, les deux haineux de service, les haineux dont la haine politique sentait la hyène. C’était un interrogatoire de police conduit par des flics fachos ! Pourquoi, mais pourquoi ? Les mêmes qui restent prudents avec les pires pitres du PAF politique se sont montrés agressifs, autoritaires, armés de petits papiers qu’ils brandissaient comme des procès-verbaux de garde à vue, empêchant Marine Le Pen de parler, comme s’ils étaient l’incarnation jugulaire d’un tribunal journalistique. Est-ce cela la démocratie, le débat ? Au-delà du trac qu’on a du mal à admettre chez des professionnels, mais qu’on peut toujours comprendre, il y avait autre chose, une volonté de tuer en meute, une volonté organisée, que je vois à l’œuvre dans la peur qu’elle répand d’empêcher les gens d’oser dire qu’ils soutiennent Marine : une volonté de tout un système qui s’appelle la terreur ! Ils ont leur bonne conscience commerciale : ils luttent contre le racisme, que Marine le Pen condamne autant qu’eux, ce qui les emmerde plus que tout. Derrière ce prétexte moral se cache la réalité hypocrite, évincer la candidate qui ne joue pas leur jeu, qui n’est pas l’invitée protégée des émissions, qui parle au peuple, qui essaye de dire la réalité, d’exister dans le respect, et avec elle les citoyens qui voudraient vivre autrement que par procuration des procureurs promus qui savent et sauvent tout. Cette haine du chien qui perd son os, elle est visible, et la France est de moins en moins dupe des traquenards que tendent ces policiers permanents de la parole politique. Ils se disent démocrates, d’une démocratie sélective : l’hommage, l’écoute, la discussion pour les uns, l’insulte, la parole coupée, l’altercation pour les autres, les bannis, les populistes, les méchants. C’est tellement pratique d’avoir sa réserve d’infâmes ! Et si l’infamie changeait de camp ? Il suffirait que les peureux n’aient plus peur, qu’ils comprennent qu’on cherche seulement à les culpabiliser comme des gosses ; la technique première du manipulateur étant de culpabiliser, de créer la suspicion (lire « Les manipulateurs sont parmi nous », d’Isabelle Nazare-Aga). Soyez attentifs, quelles que soient vos opinions, que je respecte, vous verrez la technique à l’œuvre : créer de la culpabilité, créer de la suspicion, à partir de rien, d’un mot, d’un geste, d’une interprétation, d’un père, d’un sport, d’une amitié, d’un parrain de baptême, d’une photo, d’une interview ancienne et décalée, d’une souffrance, d’une tristesse, d’un document que l’on tronque, d’une arrière-pensée… Finalement, ces journalistes sont-ils des journalistes ou des manipulateurs professionnels au service d’un système qui les fait vivre, les honore, leur gratouille le nombril médiatique, assure la promotion de leurs livres, leur conférant, en contrepartie, la toute-puissance palabreuse qui paye si bien ? Poser la question, c’est déjà être condamné à la mort ignominieuse sur le coin d’un trottoir médiatique une balle dans la tête. La haine, ça sent la haine, tout çà ! A preuve, l’article du site MEDIAPART qui propose aux âmes respectueuses de la démocratie « de mettre une balle dans la tête » des frontistes ! Dans le front, c’eut été mieux… Et personne ne s’indigne. C’est normal. C’est bien. C’est démocratique, la balle dans la tête. Il est vrai que monsieur Plenel a grande tendresse pour Battisti.
Les fachos ne sont pas là où l’on croit ! Le premier qui dit la vérité… J’espère que le moment va venir où la trouille que ces terroristes mous comme des tortillas répandent se dissipera devant le courage retrouvé, devant l’honneur de n’avoir plus peur, devant le bonheur de n’avoir plus peur. Peur de quoi, au fait ? Soyez lucides, ils nous prennent pour des cons, dans les salons parisiens ils se marrent, entre eux, de nos bêlements, de nos tremblotements, de nos apeurements de perdre le boulot, des clients, de voir la carrière arrêtée, de subir un article odieux, d’être stigmatisé, d’être fascisé facticement. C’est le prix à payer pour le redressement démocratique, égalitaire, économique, respectueux, d’une France plénière et souveraine. C’est ignoble, d’accepter cette dictature. Et vous savez qu’elle existe ! Bien sûr, on voit passer quelques corbillards, Zemmour, Menard, mais ils vont ressusciter et rigoler.
Les éructeurs des médias veulent faire durer la croisière du Titanic à tout prix ! Et, comme toujours ce sont les passagers des premières classes qui ne veulent rien entendre, à cause de leur propre musique sur laquelle ils dansent, qui s’en sortiront et les passagers d’en bas qui se noieront d’abord. Celui qui dit que l’iceberg peut n’être pas loin, il faut le passer par-dessus bord, c’est un empêcheur de valser dans la vaseline, de dîner dans la vaisselle en argent des autres, d’être en la bonne compagnie des gens bien de la compagnie, Les Chics, Les Propres, Les Irréprochables, qui pour fuir se déguiseront.
N’ayez pas peur de crier que vous voyez l’iceberg ! N’ayez pas peur !
Source : Le blog de Gilbert Collard